Genus Gaia est un jeune label de musique basé à Paris. Ils sont à l'origine du groupe Bellem et du chanteur Louis Bey. On a discuté avec Alric Ogan, le directeur artistique, et Philippe, l'administrateur pour en savoir plus sur le fonctionnement d'un label, leur relation avec les musiciens et leurs projets futurs!
Quand et comment avez-vous fondé le label?
Tout a commencé avec deux personnes (dont Alric Ogan) mais ça a vraiment pris de l'importance quand Philippe a rejoint l'équipe en 2010 en tant qu'associé et parolier, sous le nom de Haïm Amar.
Alric a fondé Genus Gaia dans le but d'éditer ses propres morceaux, et maintenant ils gèrent différents projets et poussent les artistes plus loin tous les jours !
Comment vous décririez l'image du label?
“Le nom Genus Gaia vient de mots latin et grec, et ça peut se traduire par “l'origine de la Terre”. Concrètement, on veut se servir de la musique pour représenter le monde et l'humain. Comme le label est encore jeune, c'est difficile de parler vraiment de notre image, nous voulons vraiment rester généralistes dans notre travail et la musique qu'on édite."
Un label, à quoi ça sert?
“Les activités principales sont l'édition et la promotion. L'édition, c'est permettre à un morceau de devenir “officiel” : ça inclut par exemple tout l'aspect légal, notamment les droits d'auteur. La promotion, c'est la diffusion, aider les artistes à toucher un maximum de monde. La plupart des labels ne s'occupent pas de la production des morceaux, mais nous essayons de tout faire pour aider nos artistes à être plus connus.”
Interview de l'équipe Genus Gaia et du groupe BellemY-a-t-il de vraies différences entre les labels?
“Énormément! Les différences principales sont liées au genre de chaque label : certains se spécialisent par exemple dans le rap, le rock, ou le jazz. Chez Genus Gaia, nous essayons de ne pas cloisonner notre activité. Ce qui compte pour nous, c'est l'origine de la création d'un morceau, les influences musicales qui donnent telle ou telle mélodie... ça peut être une musique tribale ou des bruits enregistrés dans la rue, n'importe quoi. Par exemple, le premier album sorti sur Genus Gaia en 2011, Experiment Life montre cette diversité.”
Pouvez-vous nous parler de vos artistes?
“Nous avons commencé à travailler avec Louis Bey, qui avait un premier projet avec le guitariste Mr. Grey. Ils font principalement de la pop et de la variété mais ils peuvent aussi être très bons en rock ou en musique urbaine. Au demeurant, nous avons travaillé avec des musiciens de différents horizons avec le label et c'est avec toutes ces rencontres que le groupe Bellem est né.”
Votre public est-il exclusivement français?
“On aimerait vraiment évoluer à l'international. Notre but en tant qu'entreprise est de montrer une certaine ouverte d'esprit, une ouverture au monde qu'on retrouve jusque dans notre logo. Nous voulons faire passer notre message au monde entier et en explorer toutes les possibilités."
Pensez-vous que tous les artistes aient besoin d'un label?
“En soi pas vraiment, l'auto-production a déjà fait ses preuves chez plusieurs artistes. Cependant, dépendre d'un label crée un accompagnement pour les artistes, mentalement et techniquement. Par exemple, Alric Ogan est aussi le coach vocal de Bellem et de Louis Bey ce qui permet de développer leurs capacités musicales.”
Quels conseils donneriez-vous aux artistes pour approcher un label?
“Le plus important est de vous montrer comme vous êtes et comme vous voulez être. N'essayez pas de montrer une image qui ne vous correspond pas.
Chez Genus Gaia, on aime rencontrer les artistes face à face. Vous pouvez bien sûr nous envoyer vos morceaux avant et nous les écouterons avec plaisir mais le plus important est le ressenti à la rencontre parce que nous voulons vraiment pouvoir comprendre la vision de l'artiste, son image et ses aspirations. C'est ce qui nous permet d'imaginer une collaboration possible et de la mettre en place. Etre artiste, c'est un travail difficile et vraiment continu : vous devez en être conscient lorsque vous signez un contrat avec un label."
Pouvez-vous nous parler de la création d'un morceau?
“Tout dépend d'abord d'où vient le morceau. Nous partons parfois des compositions d'Alric Ogan que nous avons dans une base de données et qui peuvent servir de point de départ pour les artistes. Haïm les assiste dans l'écriture des paroles. Ils peuvent arranger la base comme ils le souhaitent et nous travaillons tous ensemble jusqu'à l'enregistrement du morceau.
Si le morceau vient directement des musiciens, alors Haïm les aide à finaliser les paroles. En fait, qu'importe le point de départ dans l'écriture d'une chanson, nous voulons être proche de nos artistes et comprendre leur musique du mieux possible pour les accompagner."
Avez-vous des projets futurs pour votre label?
“D'abord sortir les premiers albums de Bellem et Louis Bey. Nous avons ausis de belles chansons à sortir en collaboration avec d'autres artistes que nous espérons présenter et inscrire sur Gigstarter très bientôt! Et bien sûr, Genus Gaia va sortir un album, la suite d'Experiment Life : Experiment Life, Let Go qui réunira tous les artistes du label.”
N'hésitez pas à suivre l'actualité du label Genus Gaia sur leur site !
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